LA MEDERSA BOU INANIA :
Construite en 1358, elle contient un large patio, orné de stuc et de cèdres sculptés ou de zelliges aux motifs géométriques parfaits. A l’étage, de minuscules pièces à l’aspect monacal entourent la cour intérieure : Elles servaient de chambres aux élèves et étudiant des lieux, qui y apprenaient le coran et d’autres sciences. La salle de prières ouverte sur le patio permet d’admirer la précision et la finesse de la calligraphie arabe, car les murs y sont habillés de zelliges, surplombés par des versets coraniques.
LE MAUSOLEE MOULAY ISMAIL :
Il est l’un des rares édifices religieux autorisé à s’ouvrir aux non Musulmans. Sa porte dessinée d’entrelacs, encadrée de piliers en marbre et surplombée de tuiles vertes ne peut renier son style andalou mauresque. Un premier patio couvert accueille les visiteurs dans une pénombre bienveillante, accompagnée de discrets bruissements d’eau provenant des petites fontaines, disséminées ça et là pour les ablutions des fidèles. De hautes salles de succèdent avant d’arriver à une cour blanche comprenant à son opposé une salle couverte mais ouverte. Là, les prières psalmodiées accompagnent la découverte du tombeau d’un des plus grands rois du Royaume. Stucs sculptés et zelliges géométriques se disputent murs et plafonds, marbre et cèdre habillent les détails de la pièce, tandis que tapis colorés et nattes de jonc s’emmêlent par terre. Au milieu, quatre tombeaux gisent sur le sol. Le plus grand en marbre blanc est celui de MOULAY ISMAIL, dans les autres : son fils, sa première épouse et un autre sultan. Et dans cette pièce ou le temps s’est figé, deux improbables comtoises laissent aller et venir leur balancier imperturbable. Saugrenues dans ce mausolée, les horloges sont pourtant une composante importante de l’histoire de MOULAY ISMAIL. Elles lui ont été offertes par LOUIS XIV, à la place de la main de sa fille. Cadeau qui mit un terme définitif à la bonne entente franco-marocaine au 17e siècle…
LES RUINES ROMAINES DE VOLUBILIS :
A trente kilomètres de Meknès se trouve Volubilis, une cité antique, crée au III siècle avant J-C. Sous l’influence carthaginoise, avant d’être annexée par l’empereur Romain CALIGULA ; Les vestiges archéologiques, qui restent de cette ville, sont les plus étendus et les mieux préservés du Maroc, ce qui leur a valu l’inscription au Patrimoine Mondial de l’UNESCO en Décembre 1997. Sur plus de 40 hectares, les pierres laissent parler l’histoire et de magnifiques fresques en mosaïques réveillent l’imagination. Sous des durs rayons du soleil, colonnes, marches, pans de murs retracent des maisons particulières, des édifices religieux, des voix de communication.
Pour comprendre ces lieux autant faire affaire aux services d’un bon guide et écouter l’histoire de cette ville abandonnée par les Romains, puis christianisée et enfin islamisée. Les principales fondations permettent encore d’identifier des monuments spectaculaires ou communs : un arc de triomphe par-là, des bains publics par-ci ; Situés légèrement en hauteur, la Basilique aux arcades fières et le Capitole aux colonnes dressées transportent les visiteurs dans d’autres contrées imaginaires. Autres vestiges des temps anciens la maison d’Orphée, la maison au Cavalier, la maison à l’Acrobate, la maison aux Néréides. Des maisons dont les mosaïques témoignent encore de l’hégémonie romaine…