OUARZAZATE

A 52 jours de chameau de Tombouctou, Ouarzazate marque le point de départ de la route des oasis. Bâtie à la confluence de trois fleuves – le Draâ, qui creuse son lit jusqu’à Agadir, le Dadès, issu du Haut-Atlas, et le Ziz, qui nourrit l’immense palmeraie du Tafilalet avant de se perdre dans les sables de Taouz-, elle compte aujourd’hui 450 000 habitants, et mêle les cultures berbères et sahariennes. Déserts minéraux, steppes, vallées veloutées de vert et d’ocre, ksour sortis des entrailles de la terre, la région regorge de panoramas exceptionnels sur fond de crêtes enneigées de l’Atlas. Pas étonnant à ce que ces paysages aient séduit des générations de metteurs en scène, d’ORSON WELLES à JACQUES BECKER, en passant par PIER PAOLO PASOLINI, DAVID LEAN, MICHAEL DOUGLAS, RIDLEY SCOTT , RAOUL RUIZ ou SERGE MOATI, et que des super productions aussi fameuses que la Bible, CLEOPÂTRE ou KUNDUN y aient été tournées.
Avant de devenir la ville de cinéma qu’elle est aujourd’hui, Ouarzazate a longtemps été un carrefour commercial entre plusieurs pays du nord et du sud du continent Africain. Au VII siècle, elle devient un véritable point de passage pour les caravanes qui se rendent à Fès ou à Marrakech. De nombreux marchands de toutes nationalités et de toutes religions parcourent la région. Il faudra attendre le XII siècle et l’avènement du sultan YACOUB EL MANSOUR pour qu’elle connaisse un véritable essor économique et culturel. Les siècles qui se suivent marquent l’intensification des échanges avec l’Europe.
Devenue depuis un lieu touristique, la région attire pour ses Kasbah, en particulier celles de Taourirt et d’Ait Ben Haddou, inscrites au patrimoine mondial de l’UNESCO.


LA KASBAH TAOURIRT :

A été construite par le PACHA EL GLAOUI. Elle est faite de terre et de paille, d’où une certaine fragilité. Usée par les vents, la façade extérieure a d’ailleurs été restaurée il y a peu. Taourirt est le nom du village berbère qui existe depuis le XII siècle. La Kasbah du GLAOUI a été construite bien plus tard. On pourra d’ailleurs visiter la petite médina qui est toujours habitée. Concernant la visite de la Kasbah elle-même, seuls la salle à manger et les appartements de la favorite sont ouverts au public. On pourra admirer les stucs peints avec des couleurs entièrement naturelles (safran, indigo, jaune d’œuf, menthe…) et les plafonds de cèdres.

LA KASBAH AIT BEN HADDOU :

L’une des plus fameuses du Sud Marocain, est désormais classée patrimoine de l’humanité par l’UNESCO. Elle a beaucoup souffert des intempéries ces dernières années et n’est plus habitée que par sept familles. A découvrir dans son environnement de verdure, depuis le village d’Issiwid. Pour y accéder en période de crue, il faut traverser l’Oued à dos de dromadaires ou grâce à un passage à gué.

LA PALMERAIE DE SKOURA :

Se situe à une quarantaine de kilomètres d’Ouarzazate en aval de la vallée de Dadès à 1188 mètres d’altitude entre l’Atlas, l’Anti-Atlas et la vallée du Dadès. Elle a été fondée au XII siècle par YACOUB EL MANSOUR. Si les palmiers dattiers y poussent en quantité, on y trouve aussi des grenadiers, des figuiers, des amandiers, des damiers de céréales… Parmi les nombreuses Kasbah de l’oasis, celles de BEN MORO et d’AMeridil méritent le détour. La route conduit ensuite jusqu’à la plus belle des roseraies de la vallée. Dés Boulmane, elle se resserre, la végétation devient plus rare… Ce sont les gorges du Dadès : deux falaises à pic de 300 mètres de hauteur, séparées par un étroit couloir d’une vingtaine de mètres.

LA VALLEE DU DADES :

Surnommée « la route des mille Kasbah », cette vallée s’étend sur 170 km, de Ouarzazate à Boulmane du Dadès. L’Oued Dadès serpente entre le jbel Sarho et le massif du Haut-Atlas, dans un paysage verdoyant au printemps. On y récolte d’ailleurs, début Mai, la rose du Dadès qui entre dans la composition des plus grands parfums.