Fès

Classée dans sa totalité au Patrimoine mondial de l’humanité, la médina de Fès, la plus grande et la mieux conservée du Maroc, offre une topographie inchangée depuis le XII siècle. Selon la légende, la ville doit son nom à la pioche qui se dit « fas » en arabe. C’est en effet avec cet instrument que MOULAY IDRISS, descendant du prophète, en dessina les contours en 789. Quelques années plus tard, en 808, son fils IDRISS II en fait la capitale du Maroc. Toujours au IX siècle, des musulmans chassés d’Andalousie et des Arabes de Tunisie, construisent de part et d’autres de l’oued Fès, les quartiers de la Qaraouiyyine et des Andalous. La ville devient alors le centre culturel et spirituel de l’islam occidental.
En 1069, les Almoravides s’emparent de Fès après six années de siège. La ville perd son statut de capitale au profit de Marrakech. Toutes fois, Fès continue à rayonner sur le plan culturel et artistique. Au XII siècle, ce sont les Almohades qui s’emparent de la ville. A cette époque, Fès est un véritable carrefour commercial entre l’Espagne, le Maghreb et le Sahara.
Au XIII siècle, l’affaiblissement des Almohades profite aux Mérinides. Cette nouvelle dynastie fait de Fès sa capitale en 1250. L’apogée de la ville commence. Les mérinides veulent donner à Fès une nouvelle dimension. Ils entament la construction d’une ville dans la ville : l’incroyable Fès El Jedid comprenant palais royal, jardins, bains, mosquées et casernes, le tout protégé par une enceinte. Les écoles coraniques, font le prestige de Fès car elles forment les élites religieuses, intellectuelles et politiques. L’âge d’or de Fès est aussi une période où le commerce international est florissant. Les échanges avec le Portugal et l’Angleterre, mais aussi l’Inde et le Moyen-Orient, se multiplient.
A partir du XV siècle, Fès va connaître un certain déclin avec des Mérinides. En 1549, les Saadiens s’emparent de Fès mais lui préfèrent Marrakech, conquise 25 ans plus tôt. La chute de la ville s’accélère au XVII siècle entre peste, famines et guerres civiles.
La ville retrouve de son prestige en 1666 lorsque le premier souverain de la dynastie Alaouite fait de Fès sa capitale. Le commerce est rétabli et la ville se repeuple. Au XVIII siècle, Fès rayonne de nouveau sur les plans religieux et intellectuels notamment grâce à la célèbre et puissante université de la Qaraouiyne, la plus vieille du monde.
Au XIX siècle, le roi Hassan 1er commence à moderniser la ville. Mais il faudra attendre 1912, date de l’acte du protectorat de Fès, pour que la ville moderne se développe vraiment. Peu après, Fès perd son statut de capitale au profit de Rabat.


LA MEDERSA BOU-INANIA :

Cette ancienne école coranique, ancien internat également, fut construite entre 1350 et 1357 à l’initiative du sultan ABOU INAN, dont elle a gardé le nom. C’est la plus belle medersa de la ville. Sa particularité est sa cour, pavée de marbre. Une dérivation de l’oued Fès a été pratiquée, pour amener l’eau jusque dans la medersa (le petit cours d’eau canalisé au fond du patio), qui servait aux fidèles arrivant à pied pour pratiquer leurs ablutions avant de prier. A l’étage se trouvent les 56 chambres minuscules qui accueillaient chacune deux étudiants.

LE SOUK DES TANNEURS :

La visite des souks est une étape obligatoire à Fès. La visite du quartier des tanneurs est le plus impressionnante. Pieds nus, les tanneurs passent leurs journées dans les cuves de teinture le plus souvent naturelles. Les peaux ont été au préalable débarrassées de leurs poils dans des bains de chaux pendant des semaines. Le formidable spectacle de ce travail peut être aperçu au sommet des commerces des tanneurs. Acceptez les feuilles de menthe proposées à l’entrée par le commerçant. Elles ne seront pas superflues pour supporter les odeurs nauséabondes, surtout par temps de grosses chaleurs.

AU RENDEZ VOUS DES GOURMETS:

Fès, décidément capital, est aussi la capitale de la gastronomie. C’est le berceau de la pastilla légendaire et succulente : une pâte feuilletée aussi légère qu’un papier de soie renfermant un subtil hachis de pigeon, de sucre, d’amandes et d’épices. Et puis, en flânant dans les rues, si vous rencontrez un vendeur de nougat, n’hésitez pas, arrêtez-vous.

LES TRESORS BLEUS DU DAR-BATHA :

Près de l’admirable médersa Bou Inania, le musée Dar-Batha regorge de trésors. Admirez la collection des céramiques, les plus belles du Maroc sont dues à la technique et à l’art fassis. Le célèbre « bleu de Fès » sert généralement de fond de décor, où s’enchevêtrement des motifs géométriques ou stylisés variés à l’infini.

LE TEMPS DES CERISES :

A SEFROU, au mois de Juin, les habitants fêtent le retour des cerises. Une procession se rend au tombeau du prophète Daniel. Une savoureuse occasion de découvrir le folklore vivant du Moyen Atlas. Puis le joyeux tumulte de la fantasia est suivi par des chants et des danses paysannes.

AU FOND DU GOUFFRE :

Près de TAZA, le gouffre de FRIOUATO s’enfonce à 180 m de profondeur. Un escalier descend jusqu’à un véritable palais souterrain. Salles et galeries semblent hantées de différentes figures. Ce sont les stalactites, les stalagmites et les concrétions dont se hérissent les parois. Une féerie minérale.

L’EAU DE MOULAY YACOUB :

Ici, il est recommandé de se mettre dans le bain ! Les eaux chaudes et bienfaisantes de Moulay YACOUB soulagent rhumatismes, affections du nez et de la gorge, maladies de la peau et les problèmes gynécologiques. Soyez parmi les premiers à profiter de la douillette, luxueuse, ultramoderne et toute récente station thermale de Moulay YACOUB et de ses équipes médicales réputées.