Histoire
En 1934, le lieutenant colonel espagnol Antonio de Oro y installa un baraquement pour un détachement de police coloniale, sur la piste entre le cap Juby et Villa Cisneros, puis il fonda officiellement la ville en 1938, lorsqu'il se rendit compte que la nappe phréatique était prometteuse7.
Le 17 juin 1970, des manifestants conduits par Mohammed Bassiri amènent une pétition au gouverneur général du Sahara espagnol à Laâyoune8. Alors que la manifestation se disperse, la police tente d'arrêter les meneurs. Les manifestants résistant, le gouvernement fait intervenir la légion étrangère espagnole qui tire sur la foule, faisant 11 morts[réf. nécessaire]. Des centaines de personnes sont arrêtées dans les jours suivants, dont Bassiri qui disparaît en prison, vraisemblablement assassiné ou torturé à mort8.
Article détaillé : Événements du 8 novembre 2010 à Laâyoune.
Le 10 octobre 2010, des Sahraouis installent le camp de « protestation » de Gdeim Izik à 12 km de Laâyoune9. Ils réclament l'amélioration de « leurs conditions de vie (...) des emplois et des logements »10. Le 24 octobre, un adolescent de 14 ans faisant partie d'un convoi armé est tué par la gendarmerie lorsque le convoi essaya de s'introduire dans le camp11. Le 8 novembre, les forces marocaines lancent un assaut sur un camp de 28 000 Sahraouis installé près de la ville, faisant plusieurs morts dont huit parmi les forces de l'ordre et des dizaines ou centaines de blessés selon les sources. Le campement aurait été entièrement démantelé12,13. Les autorités marocaines annoncent la mort de 10 policiers et de 2 civils, tandis que le Front Polisario déclare 10 morts sarahouis et 169 « disparitions »9. Pour l'envoyée spéciale du quotidien français Le Monde, ces chiffres sont « invérifiables »9.